Passage de l'argue

Avec ces jolies arches, sa longue verrière, ses lanternes suspendues et ses commerces peints en rouge, le Passage de l'Argue est un endroit étonnant où le temps semble s'être suspendu. Construit en 1825, il a gardé son style néo-classique malgré plusieurs changements dont son ouverture en 1852 pour permettre la création de la rue Edouard-Herriot.

De tout temps, ce passage a accueilli des commerces de luxe (montres, pipes, chapeaux...). Il tient d'ailleurs son nom à un prestigieux atelier qui s'y trouvait : celui du tireur d'or, qui utilisait un "argue" (du grec "arguros" qui signifie "argent"), c'est-à-dire un outil servant à filer l'or et l'argent destiné à l'ornement de vêtements d'apparat tissés en soie.
À l'époque, des théâtres occupaient certaines adresses du Passage. On dit d'ailleurs que la première représentation de Guignol s'y déroula en 1899.

De nos jours, on trouve toujours des échoppes spécialisées et réputées, comme la confiserie Violette & Berlingot et certains commerces centenaires, comme la coutellerie Brossard (qui fêtera même ses 200 ans en 2030), la chapellerie Weiss et la chapellerie Cartier.

Depuis 2018, un cœur en mosaïque multicolore habille la verrière de la rotonde, non loin de l'entrée rue Edouard-Herriot. Conçu par le couple de street-artistes lyonnais Skéné, il avait été installé là pour la Saint-Valentin, afin de combler l'espace vide laissé par la statue volée de Mercure, le dieu romain du commerce et des voyageurs.