Debussy / Boulanger

On oublie parfois que la France a trouvé en Onslow le plus romantique de ses compositeurs de musique de chambre ; sans doute n’est-ce pas un hasard si son Quintette à vent a été tout d’abord diffusé outre-Rhin par un éditeur allemand. Pour esquisser un portrait de la musique française, nous chercherons alors cette «clarté dans l’expression» que Debussy défendait si ardemment, cette élégance et cette science de l’harmonie et la couleur qui seraient la nature profonde de notre musique nationale. Tandis que la Petite Suite du même Debussy cultive les plaisirs de la promenade et de la danse décrits par Verlaine dans ses Fêtes galantes, les Trois Morceaux de Lili Boulanger évoquent peut-être des jardins italiens puisqu’ils ont été composés à Rome, après l’obtention d’un prix prestigieux qui s’était jusqu’alors réservé aux hommes. Quant au Tombeau de Couperin de Ravel, il s’inscrit dans la tradition du clavecin du XVIIIe siècle pour rendre hommage aux soldats tombés pour la France durant la Première Guerre mondiale.

Programme
George Onslow, Quintette à vent en fa majeur, op. 81
Maurice Ravel, Le Tombeau de Couperin (arrangement de Mason Jones)
Claude Debussy, Petite Suite (arrangement de Gordon Davies)
Lili Boulanger, Trois Morceaux pour piano (arrangement de Russel Rybicki)

Distribution
Musiciens de l’ONL :
Niccolò Valerio, flûte
Éloi Huscenot, hautbois
Kévin Galy, clarinette
Hugo Sainte-Rose, basson
Gabriel Dambricourt, cor