Dispak Dispac’h

Ici, la scène se transforme en agora. Le public est invité à se rassembler dans un espace intime, une assemblée égalitaire et réconfortante.
Depuis 2014, plus de 40 000 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée, victimes des politiques migratoires toujours plus liberticides. S’appuyant sur l’acte d’accusation du GISTI (Groupe d’information et de soutien aux immigré·es) lors du Tribunal permanent des peuples (TPP), et les voix de militant·es, d’activistes, de juristes, d’artistes, Patricia Allio se sert du théâtre comme levier de résistance. Un outil de lutte entre le dispak (« ouvert, déployé » en breton) et le dispac’h (« révolte, révolution »). Construit en diptyque, ce spectacle, dont chacun est témoin plus que spectateur, est rythmé par des performances et la musique de Léonie Pernet. La performeuse poursuit son travail d’exploration des mémoires conscientes et inconscientes, déjà à l’œuvre dans Autoportrait à ma grand‑mère, et invente un espace de consolation pour transmettre de l’énergie et de l’espoir.

texte Patricia Allio, GISTI, TPP, Élise Marie et extraits de The Left‑to‑Die Boat de Forensic Architecture
mise en scène Patricia Allio
avec Patricia Allio, Mortaza Behboudi, Falmarès, Gaël Manzi, Élise Marie, Bernardo Montet, Stéphane Ravacley, Marie‑Christine Vergiat